dimanche 6 janvier 2013

Note aux automobilistes qui croisent la Vélorution

Chers co-usagers de la voie urbaine,

Si vous croisez la vélorution nantaise, sachez vous prémunir de votre impatience en gardant à l'esprit ces quelques arguments :

- La vélorution bloque la circulation... Mais rarement plus de cinq minutes ! Alors patience... Ce n'est rien de plus que le bouchon d'un feu rouge. Et pour quelqu'un qui se retrouve coincé derrière une manif, avouez que vous tombez plutôt bien, elle va plus vite qu'une autre, qui se ferait à pied.

- Observez que le reste du temps, c'est la voiture qui prend toute la place sur la voie. Les cyclistes sont contraints de rouler sur une portion étroite, peu rassurante... Pour une fois, cédez le passage !

- Nous ne manifestons pas tous les quatre matins... Profitez du spectacle ! Détendez-vous, écoutez les sonnettes, admirez les bécanes. Et constatez qu'on peut rouler nombreux, sur une même portion de route !

- Paris ne s'est pas faite en un jour. Nantes non plus. Les villes n'ont jamais fini de se construire. Sans demande des usagers, y aurait-il l'ombre d'une piste verte dans la Venise de l'Ouest ? Sans doute pas. Nous réclamons des pistes, de la place, des aménagements, c'est légitime. Jugez-en par l'étroitesse de nos voies. Pourquoi ne pourrions-nous pas discuter au guidon comme au volant, en roulant à deux de front ?

Pour résumer : chaque jour votre véhicule est immobilisé par un feu rouge, un bouchon, un tramway, un accident… Une fois dans votre vie, ce sera peut-être par la vélorution. Elle n'est pas plus longue que n'importe quel ralentissement matinal, et beaucoup plus festive. Elle n'est là que pour vous encourager à essayer ce moyen de transport.
Vous faites déjà du vélo ? Raison de plus pour nous soutenir en ne vous énervant pas. Avec nous, libérez les piétons enfermés dans les voitures !

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